
Un jour d’hiver, pendant les vacances, je suis rentrée après avoir passé du temps avec mes amis. En arrivant à la maison, j’ai trouvé mon père endormi dans le kotatsu du salon.
Il faisait terriblement froid ce jour-là. Sans perdre de temps, j’ai voulu moi aussi me glisser sous la couverture chauffante pour me réchauffer. Mais au moment d’y entrer, quelque chose m’a stoppée net.
Dès que j’ai tendu les jambes sous la table, elles ont buté contre un obstacle. Pourtant, mon père semblait allongé sur le côté, à l’extrémité du kotatsu. Était-ce à cause de sa position ? Comme s’il s’était déplacé en dormant, son corps semblait maintenant occuper tout le centre, m’empêchant de m’installer correctement.
Agacée, j’ai donné un coup de pied pour le pousser sur le côté. Il n’a pas bougé d’un centimètre. J’ai insisté, mais il restait immobile, profondément endormi. Frustrée, j’ai fini par me redresser, prête à le réveiller ou à le tirer en arrière pour me faire de la place.
Et c’est là que j’ai compris.
Mon père… n’était pas dans le kotatsu.
Il était allongé juste à côté, simplement recouvert d’une couverture.
Le cœur battant, j’ai soulevé le tissu du kotatsu et regardé à l’intérieur. Vide.
Je ne sais pas comment l’expliquer, mais mon père n’était jamais entré dans le kotatsu. Il était sur le côté opposé à moi, en dehors. Pourtant, je l’ai senti, je le sais… Il y avait quelque chose sous cette couverture. Quelque chose de massif.
Pendant tout ce temps, mon père n’avait pas bougé.
Alors, qu’est-ce qui était sous le kotatsu ?
Encore aujourd’hui, rien que d’y penser me donne des frissons. Depuis que j’ai emménagé seule, je refuse d’avoir un kotatsu chez moi.