À une époque, je travaillais dans un hôpital. Un soir, j’avais prévu d’aller dîner avec des amis, et nous étions trois à attendre l’ascenseur. Lorsque les portes se sont ouvertes, nous sommes montés et avons appuyé sur le bouton du 13e étage, où se trouvait la cafétéria.

Mais au lieu de monter, l’ascenseur a commencé à descendre, sans raison apparente. Nous avons échangé un regard inquiet, mais avant que l’un de nous ne réagisse, la cabine s’est arrêtée au 1er sous-sol dans un petit ding métallique.

Les portes se sont ouvertes…

Devant nous, le couloir était désert, à peine éclairé par une lumière blafarde. Il menait tout droit vers la morgue.

Un silence pesant s’est installé. Il n’y avait aucun bruit, aucun mouvement. Juste ce long couloir sombre qui semblait nous appeler.

Soudain, l’un de mes amis s’est mis à crier, la voix tremblante de panique :
— Ferme ! Vite, ferme la porte !!

Sans réfléchir, j’ai appuyé frénétiquement sur le bouton de fermeture. L’ascenseur a hésité une seconde… puis les portes se sont refermées, et nous sommes repartis, montant cette fois directement au 13e étage, sans aucun autre arrêt.

Arrivés à destination, mon ami semblait encore secoué. Je lui ai demandé ce qui l’avait autant effrayé.

Sa réponse m’a glacé le sang.

— Dans le couloir… près du sol… il y avait quelque chose. Une silhouette blanche… Elle bougeait d’une façon anormale.

Après cette nuit-là, nous avons tous évité de prendre l’ascenseur.

Mais les escaliers n’étaient pas forcément plus rassurants…

Environ deux mois après mon arrivée, un patient s’était suicidé en sautant dans la cage d’escalier. Peu après, des rumeurs ont commencé à circuler : on disait que son esprit hantait l’endroit, que certains l’avaient vu errer dans les escaliers, ou ressenti une étrange présence dans leur dos en les descendant.

Moi, je n’ai jamais rien vu. Alors, je me répétais que ça n’avait pas d’importance.

Chaque jour, je prenais ces escaliers… en espérant ne jamais croiser ce que les autres avaient vu.