Ana vivait seule dans un appartement, et ce soir-là, son amie Kaori était venue passer la nuit chez elle.

La soirée passa en un éclair, et avant qu’elles ne s’en rendent compte, il était déjà minuit. Comme elles devaient se lever tôt le lendemain, elles décidèrent d’aller se coucher.

Mais une question se posa : comment allaient-elles dormir ? Il n’y avait qu’un seul lit simple dans la pièce. Ana s’installa donc dans le lit, tandis que Kaori étendit un futon sur le sol.

« Bonne nuit ! » lança Ana en s’apprêtant à éteindre la lumière.

Soudain, Kaori s’exclama :
« Ah, j’ai envie d’aller au konbini ! Viens avec moi, s’il te plaît ! »

Déjà à moitié endormie, Ana soupira :
« Non merci, j’ai la flemme. Vas-y toute seule. »

Mais Kaori insista. Non, elles devaient absolument y aller toutes les deux. Tout de suite.

Agacée, Ana finit par céder et sortit avec elle. Mais en marchant, elle remarqua que Kaori n’était pas dans son état normal. Elle avait le visage livide, transpirait et avançait d’un pas pressé, comme si elle fuyait quelque chose.

« Hé, Kaori, qu’est-ce qui te prend ? » demanda Ana.

Kaori s’arrêta net et, d’une voix tremblante, répondit :
« Quand tu as voulu éteindre la lumière, j’ai regardé sous le lit… et j’ai vu un homme caché dessous, un couteau à la main. »

Il y avait un homme armé sous le lit.

Cette histoire est une légende urbaine bien connue, mais elle ne semble pas être inspirée d’un fait réel. On dit qu’elle trouve son origine aux États-Unis, mais au Japon aussi, ce genre de récit existe depuis longtemps. C’est une peur du quotidien – « Et si quelqu’un était caché ici… ? » – qui a fini par se transformer en mythe moderne.

Il en existe de nombreuses variantes, et aujourd’hui encore, cette histoire reste un grand classique des légendes urbaines.